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Kenya : augmentation des frais d’accès aux parcs nationaux

L’entrée dans les parcs nationaux du Kenya est sur le point de devenir plus coûteuse, avec une augmentation des frais d’accès prévue à partir de janvier 2024. Cette décision, prise par le gouvernement, a pour but de générer davantage de revenus dédiés à la protection et à l’entretien des espaces naturels. Toutefois, cette hausse des tarifs suscite de vives inquiétudes quant à ses répercussions sur le secteur du tourisme et les choix des voyageurs souhaitant découvrir la beauté sauvage du pays. Les nouvelles mesures, y compris l’instauration d’un système de paiement en ligne obligatoire, compliquent également l’accès aux parcs pour les opérateurs touristiques, alimentant ainsi les préoccupations sur l’avenir de cette industrie essentielle au Kenya.

Le gouvernement kényan a récemment annoncé une hausse des frais d’entrée dans les parcs nationaux, prévue pour janvier 2024. Cette décision, impulsée par le Kenya Wildlife Service, a pour objectif d’accroître les revenus destinés à la protection et à l’entretien des espaces naturels du pays. Néanmoins, cette hausse suscite des préoccupations quant à son impact sur le tourisme et les choix des voyageurs potentiels.

Une augmentation des tarifs d’entrée

Dès le début de l’année 2024, les tarifs d’entrée pour les parcs nationaux au Kenya connaîtront une hausse significative. Les adultes kényans et ceux originaire de la Communauté d’Afrique de l’Est devront payer 14 dollars pour accéder à des parcs urbains comme le Nairobi National Park, que ce soit en haute ou en basse saison. Les visiteurs étrangers en provenance du reste de l’Afrique seront soumis à un tarif de 20 dollars, tandis que les touristes internationaux devront débourser près de 100 dollars.

Un système de paiement en ligne controversé

La mise en place d’un système de paiement en ligne obligatoire a également été annoncée, ce qui provoque une certaine frustration chez les opérateurs touristiques. D’après le président de l’Association des propriétaires d’hébergements à Diani, Mohammed Hersi, ce nouvel outil représente un véritable défi pour les entreprises locales qui tentent d’attirer une clientèle souvent exigeante. De nombreuses personnes ont rapporté avoir été bloquées aux portes des parcs, incapables de régler leur entrée en raison de ce nouveau système.

Une comparaison régionale des tarifs

Cette récente hausse des prix intervient alors que des pays voisins, tels que la Tanzanie, adoptent des stratégies opposées en abaissant leurs tarifs d’accès aux parcs. Pour stimuler le tourisme dans la région, la Tanzanie a récemment réduit les frais pour les citoyens est-africains, gambadant ainsi sur la concurrence. L’augmentation des frais d’entrée au Kenya pourrait donc engendrer une baisse de fréquentation des sites naturels du pays, rendant ces destinations moins attractives par rapport aux voisins.

Les nouveaux tarifs pour les parcs emblématiques

Par exemple, pour des parcs emblématiques comme Amboseli et Lake Nakuru, les tarifs d’entrée seront désormais les suivants : les adultes membres de la Communauté d’Afrique de l’Est et résidents paieront 1000 KES (environ 6 euros) durant la haute saison. En revanche, les visiteurs d’autres parties de l’Afrique et ceux venant de destinations internationales devront payer respectivement 50 dollars et 100 dollars pendant cette même période. En basse saison, les résidents paieront 800 KES (environ 4,8 euros) et les autres visiteurs seront taxés à 35 dollars et 80 dollars.

Les implications sur le secteur touristique

Au-delà des conséquences immédiates de la hausse des tarifs et des complications provoquées par le système de paiement en ligne, il est à craindre que ces changements ne portent atteinte au tourisme kényan à long terme. Les voyageurs internationaux pourraient être tentés de se tourner vers d’autres destinations africaines qui offrent des expériences similaires à des prix plus attirants.

Les potentiels impacts économiques ne se limitent pas seulement aux voyageurs : les entreprises locales, déjà affectées par la crise engendrée par la pandémie, pourraient également ressentir les effets de cette hausse. Le secteur du tourisme, qui représente une source précieuse de revenus pour le Kenya, pourrait voir des conséquences à long terme sur ses bénéfices si les tarifs élevés dissuadent les visiteurs.

Pour ceux qui prévoient de voyager au Kenya et souhaitent en apprendre davantage sur les opportunités touristiques, les détails pratiques et les conseils sont disponibles sur des plateformes comme ETAKenya, fournissant une source d’informations précieuses pour planifier un séjour.

Alors que le secteur du tourisme évolue, il sera essentiel de suivre les tendances et les réactions des visiteurs suite à ces modifications. Les ajustements de politiques, tant au niveau des prix que des systèmes de paiement, pourraient redéfinir le paysage du tourisme au Kenya.

Comparaison des frais d’accès aux parcs nationaux au Kenya

Catégorie de Visiteurs Tarifs Anciens / Nouveaux
Adultes Kényans et EAC $10 / $14
Adultes d’Afrique de l’Est $15 / $20
Touristes Internationaux $80 / $100
Parcs Urbains (ex : Nairobi) $8 / $14
Haute Saison (Amboseli & Nakuru) 1000 KES / $50 / $100
Basse Saison (Amboseli & Nakuru) 800 KES / $35 / $80
Comparaison avec la Tanzanie Diminution des tarifs pour attirer plus de touristes